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Il le semble si l'on se réfère a cet article issu de médecins du monde .
Pour ceux qui on lu le Blog précédemment, nous en revenons a la stigmatisation de plus en plus marquée de la pauvreté qui touche de plus en plus de gens dans notre pays.


«Criminalisation de la pauvreté» dans l'accès aux soins.


ACCÈS aux SOINS : Médecins du Monde dénonce une «criminalisation de la pauvreté»

Triple peine pour les populations les plus démunies : exclues, premières victimes de la crise et désormais cibles désignées des politiques sécuritaires. C'est le dernier diagnostic de Médecins du Monde (MdM), sur l’accès aux soins des plus démunis en France, publié le 11 octobre, qui met l’accent sur les conséquences de la crise économique et des politiques de sécurité et d’immigration menées par le gouvernement qui viennent aggraver une situation sanitaire déjà très difficile. Un chiffre ressort : 17 % d’augmentation des patients vus en consultation médicale dans les centres de MdM entre 2007 et 2009.

84 % des personnes reçues par MdM n’ont aucune couverture maladie et les plus pauvres sont donc évidemment toujours ceux qui ont le moins accès aux soins. Plus grave, les personnes reçues ont recours aux soins avec retard et quand ils se retrouvent en situation d’urgence sanitaire : le retard aux soins a doublé entre 2007 et 2009, le nombre des personnes mineures, sans couverture maladie, qui consultent, augmente très rapidement.

Un recours aux soins de dernière limite: 22% de patients venus consulter accusaient selon l’avis des médecins un retard de recours aux soins (vs 17 % en 2008 et 11 % en 2007). Parmi les étrangers, 26% des patients sans titre de séjour sont exposés au retard de recours aux soins. 10% des patients dépourvus de couverture maladie nécessitaient une ouverture immédiate des droits en raison de leur état de santé.

Les mineurs, aujourd’hui premières victimes : Les enfants pris en charge par MdM vivent dans des conditions particulièrement précaires, n’ont pas accès à la vaccination ni même à une simple couverture maladie : En 2009, près de 12 % des patients de MdM sont mineurs, et l’effectif des mineurs a augmenté de 30% par rapport à 2008. 91 % des mineurs sont étrangers, le plus souvent originaires d’Europe (UE et hors UE) et 27% sont Roumains…. Près de 96% des patients mineurs devraient relever en théorie du dispositif de couverture maladie, AME, actuellement « sous surveillance ».

Toujours et encore plus d’obstacles à l’accès aux soins : 81% des personnes qui ont droit à une couverture maladie n’en ont aucune lors de leur première visite, en raison, dans la majorité des cas, d’une absence de domiciliation ou encore de la méconnaissance des droits. Et toujours le refus de soins, rapporté par les équipes de MdM (refus directs, exigence de l’avance de frais, dépassements d’honoraires…).

Des réponses d’urgence sanitaire, parfois mises à mal par les pouvoirs publics : Médecins du Monde dénonce aujourd’hui les expulsions répétées, la restriction des droits, le démantèlement des lieux de vie, qui conduisent les personnes qui craignent d’être arrêtées, à renoncer aux soins: les campagnes de vaccination sont interrompues, le suivi des grossesses est mis en place avec retard, le traitement des maladies chroniques n’est pas assuré. Face à ces situations, que MdM interprète comme nouvelles et récentes, l’organisation a mis en place des réponses habituellement utilisées à l’international en situation d’urgence humanitaire (camp en urgence dans la nuit pour des familles rroms sans-abri, à Calais, distribution de matériel de survie aux migrants, à Dunkerque, accès à l’eau potable et à l’hygiène... Et parfois, ces réponses d’urgence sont mises à mal par les pouvoirs publics, précise MdM.

Une politique de « criminalisation de la pauvreté », dénoncée par l’organisation.

Source : Dossier Médecins du Monde: http://www.medecinsdumonde.org/fr

Posted by asd Sunday, October 17, 2010

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